l’Emir AbdelKader: Algérie 1966
Le prince Abdelkader Ibn Mohieldin Al-Hassani, connu sous le nom d’Abdelkader Al-Jazaery ou l’Emir Abdelkader, est le fondateur de l’État algérien moderne et un symbole de la résistance algérienne contre l’occupation française.
À l’été 1830, la France invoqua l’affaire du « coup d’éventail » pour attaquer l’Algérie. La capitale Alger se rendit à l’armée française après de féroces batailles le 5 juillet 1830.
Certaines tribus algériennes de l’ouest ont commencé à essayer d’organiser leurs rangs et de rassembler leurs forces pour affronter les envahisseurs. Elles ont présenté l’émirat au cheikh Mohieddin al-Hasani, le cheikh de la confrérie soufie Qadiriyya et l’un des notables de la wilaya de Moascar (Mascara). Le Cheikh Mohieddin a rejeté l’émirat et a accepté de diriger le jihad contre les Français. Le cheikh a confié la direction des forces dans certaines batailles à son fils AbdelKader âgé alors de vingt-quatre ans. Abdelkader a remporté quelques victoires, ce qui lui a valu la popularité et le respect de la population de la région.
Emir Abdelkader sur un timbre algérien de 1966 YT431
Cheikh Mohieldin a proposé à son fils Abdelkader pour l’émirat et lui a prêté allégeance en tant que prince de l’Algérie occidentale le 27 novembre 1832 après JC.
Le prince Abdelkader a remporté plusieurs victoires sur les forces françaises et a interdit le commerce et les relations avec les Français. Ces victoires ont forcé la France à conclure avec lui un accord nommé le traité Desmichels, en 1834. Selon cet accord, la France a reconnu l’état de l’émir Abdelkader dans l’ouest algérien, à l’exception des villes côtières: Oran, Mostaganem et Arzew.
Le prince a pris une ville de Moascar (Mascara) comme capitale et a travaillé à organiser les affaires de son État et a commencé à éetablir la sécurité après une période de chaos dans la région. Après l’arrivée de renforts militaires, les Français ont rompu l’accord et le prince les a affrontés avec acharnement. La résistance algérienne infligea de lourdes pertes à l’armée française, obligeant le général français Thomas Robert Bugeaud à conclure un nouveau traité avec l’émir Abdelkader, appelé e traité de la Tafna, en mai 1837, reconnaissant l’autorité de l’émir sur les deux tiers de l’Algérie.
La France a profité du nouveau traité pour amener plus de renforts militaires en Algérie, puis est revenue attaquer les zones sous lke controle de l’émir Abdelkader. En 1941, l’armée française a réussi à occuper Moascar (Mascar) la capitale du nouvel État algérien, et à la brûler. L’armée française a suivi une politique de la terre brûlée contre les tribus qui soutiennent les moudjahidines. Les batailles entre l’émir Abdelkader et l’armée française se sont poursuivies jusqu’en 1947.
Après une résistance acharnée, le prince Abdelkader et ses partisans ont été contraints de se rendre aux forces françaises en 1847 à condition qu’il soit autorisé à se partir en Alexandrie ou à Acre en Palestine. Encore une fois, la France n’a pas respecté ses accords avec l’Emir. L’Emir, sa famille et ses compagnons ont été transféré et emprisonné en France.
Suite a un changement de regime en France et a de multiples pressions, l’Emir et ses compagnons ont été libéré en 1852. Il a alors voyagé vers la Turquie et de là à Damas en 1855.
La réputation du prince et les histoires de sa resistance contre l’occupation Française l’avaient précédé à Damas. Il a été accueilli en héro et rapidement pris une place parmi les savants et les notables de la ville. Il a commencé a enseigner dans la mosquée des Omeyyades. Durant les années restantes de sa vie, l’Emir a eu une participation de premier plan dans la vie politique et scientifique de Damas.
Le prince Abd al-Qadir al-Jazaery est mort à Damas le 24 mai 1883, à l’âge de 76 ans, et a été enterré à côté du cheikh Ibn Arabi à al-Salihiya à Damas, en exécution de son testament .
Son corps a été transféré en Algérie en 1965 et enterré dans le cimetière d’Alia sur la place des Martyrs, dans lequel seules des personnalités nationales de haut rang telles que des présidents sont enterrées.
En 1966, l’Algérie a émis deux timbres-poste pour commémorer l’émir Abdelkader, d’une valeur de 30 et 95 centimes , portant les numéros 431 et 432 dans le catalogue Yvert & Tellier.